Je souris intérieurement en pensant à notre rencontre alors que tu me raccompagnes chez moi. Tu m'as tout de suite plu. Je n'ai pas su pourquoi. Je croyais que je me voilais la face, mais en fait non, c'était toi. Mais comment en suis-je arrivé là ? Par un concept.
Un "dîner de rang". Une lubie du responsable marketing de la boîte : inviter les gens qui bossent physiquement dans son environnement direct, les bureaux autour de lui en fait. Et comme je bosse dans la télé, ça claque
(on est mal payé mais on a le "style") : un appart de ouf, des bédos qui tournent et l'alcool dès l'apéro. Je rentre éméché et me voici donc avec toi. Je ne sais pas jusqu'où ça va nous mener, mais j'espère jusqu'à chez moi. Je n'ai pas vraiment envie de rentrer seul ce soir. Ta petite face tordue me plaît bien. Tu as du kilométrage. Je ne suis certainement pas le premier à te chevaucher mais en même temps c'est ton gagne-pain. ta petite gueule ravagée me fait rire, on dirait que tu es passé sous un camion. La vie n'a pas été tendre avec toi petite pédale. Mais elle ne l'est jamais avec les gens comme nous. Alors que je te fais pénétrer tranquillement cette borne de volupté, je rentre tranquillement dans mon antre, et repense à cet échange improbable favorisé par quelques ivresses, licites ou non...